Madjid Boumekla

Brève biographie de sa militance

Madjid BOUMEKLA est un militant berbériste de la première heure. Grandissant auprès d’un père déjà sensibilisé à la lutte politique pour l’indépendance algérienne et la cause amazighe auprès de Laïméche Ali, Il prit conscience de son identité amazighe très jeune. Cette conscience acquise dès le collège, il a pu la développer au lycée auprès de ses ainés en recevant des bulletins et revues d’associations culturelles amazighes d’Alger et de l’académie berbère installée en France.

Agé à peine de 20 ans, il a été arrêté par la police de Larbaa Nat Iraten, en Kabylie, en 1975, juste après les événements de la fête des cerises. Il a purgé 6 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis, il a été aussi pénalisé d’une grosse amende pécuniaire. Il était jugé sous le chef d’inculpation d’atteinte à l’intégrité du territoire national.

Etudiant à Alger, à l’Institut de planification et des statiques de Ben Aknoun, Madjid participe, en 1980, à toutes les marches de soutien au Printemps berbère organisées dans la capitale. Arrivé en France, en Octobre de la même année, il s’inscrit à la Sorbonne avec laquelle il a eu son diplôme de DESS (Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées) en économie des ressources humaines.

Il rejoint le FFS (Front des Forces Socialistes) où il a côtoyé Hocine Ait Ahmed, Si Lhafidh (Abdelhafidh Yaha), Ali Mécili, El Hachemi Ait Djoudi que leurs âmes reposent en paix et bien d’autres personnalités politiques démocrates. Il le quitte en 1995, suite à la rencontre de Saint Egidio qu’il qualifie de rendez-vous de contre-nature.

Depuis, il continue son combat auprès des associations de villages des Kabyles en France. Il fut l’un des initiateurs de leur fédéralisation. Il s’engage activement dans la solidarité avec la Kabylie lors des évènements du Printemps noir (organisation de collectes d’argent, de médicaments, de marches, de rassemblements, communication de l’information, …)

En 2013 avec des amis, ils initièrent une pétition signée par des milliers de personnes pour la reconnaissance officielle de la langue amazighe dans la constitution algérienne.

Il participe à la rédaction d’un texte, paru publiquement le 7 décembre 2014, appelant à un statut particulier de la Kabylie dans la constitution algérienne.

Il participe à la fondation du R.P.K. (Rassemblement Pour la Kabylie) qu’il quitte pour des raisons d’alliances stratégiques.

Il a publié des articles culturels et politiques sur la Berbérité et la Kabylité. Il continue son combat en participant aux émissions de télévision, de radio et aux conférences-débat, colloques qu’il organise lui-même parfois.